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Dysfonctionnement non-verbal

Le syndrome de dysfonction non-verbale (SDNV), récemment mis en évidence par les neuropsychologues canadiens et encore très peu connu en France (ou confondu avec la précocité), présente de multiples manifestations dans différentes sphères : cognitives, académiques et sociales.

Dans la vie scolaire, ce trouble d’apprentissage touche de façon plus spécifique les mathématiques (géométrie); cependant les enfants qui en sont atteints sont généralement plus marginalisés par leur mauvaise adaptation socio-affective (peu d’amis, dans leur bulle, …) que par leurs difficultés scolaires.

Comme son nom l’indique, ce syndrome affecte principalement les habiletés non-verbales de la personne telles que l’analyse et le raisonnement visuo-spatial, l’attention et la mémoire non‑verbale, mais aussi l’expression et l’interprétation des émotions.

Le Syndrome de Dysfonctionnement Non-Verbal (SDNV) est un syndrome qui englobe plusieurs marqueurs :

  • un langage mis en place très tôt et de façon très précise
  • une motricité maladroite
  • un relationnel avec les autres qui est souvent en décalage
  • une attention fluctuante
  • une très bonne mémoire du détail
  • une tendance à avoir des centres d’intérêts restreints (planètes, dinosaures, sciences, égypte, …)
  • une gestion de l’inconnu et de l’imprévu très difficile, voire impossible (tout changement est source de stress)
  • un contact oculaire difficile (il a du mal à regarder dans les yeux, ou alors il fixe trop son interlocuteur)

 

A l’école, cela se traduit par :

  • de très bonnes notes tout le primaire et jusqu’en 5ème (en moyenne)
  • une tendance à appliquer du par-cœur
  • il est très fort en calcul mental
  • ils ont peu besoin de travailler le soir, car ils ont tout retenu de la journée
  • une difficulté dès que les réponses doivent être « construites » et élaborées par l’enfant
  • une difficulté d’adaptation dès qu’un détail change (l’enfant dit souvent : « j’ai pas appris! »), avec une anxiété dès qu’un changement apparaît
  • un passage par l’écrit laborieux (soit l’enfant est perfectionniste et l’écriture est lente, soit l’enfant privilégie la vitesse et les ratures sont très présentes)
  • une tendance à n’avoir qu’un seul copain et l’interaction entre eux est spéciale (souvent trop fusionnelle et possessive)
  • le sport et tous les jeux de ballons et d’équipe sont difficiles (l’enfant est très souvent pris en dernier dans les équipes) …

 

A la maison, cela se traduit par :

  • un enfant qui est dans son monde, dans la lune
  • perfectionniste, qui peut reprendre tout dès que cela n’est pas exact (il n’est pas 8h10 mais 8h08)
  • qui angoisse vite dès qu’un changement ou un imprévu s’installe
  • qui est têtu (ce qu’il dit est toujours (pour lui) LA vérité)
  • qui est souvent dans ses livres
  • qui a besoin de ses petites habitudes (petits rituels)
  • qui fait souvent des collections dans ses domaines de prédilections
  • qui n’est pas très sportif (il déteste le foot ou tout jeu de ballon ou collectif)
  • qui n’aime pas les yaourts avec morceaux ou les jus de fruits avec pulpe ou les textures hétérogènes en général
  • qui n’aime pas quand les aliments se mélangent ou se touchent…